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Le Monde des Nouvelles

11 août 2011

Cher chéri.

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Je t'écris cette lettre pour te donner de mes nouvelles. Cela fait quelques mois que je n'ai plus d'écrits de toi.
Tous les jours, je pense à toi, assise sur mon fauteuil, admirant notre photo de mariage. Mais, tu es parti combattre pour la France. J'en fais même la révérence, j'admire ton courage.
Pourtant, à cause de ça, tu ne reviens plus. En plus, cette nuit, des avions ont bombardé le village, heureusement, notre maison est encore intacte mais les voisins y sont passés...
Ton ami, Franck, est venu me voir, il lui manque un oeil mais sa jambe va beaucoup mieux : il réussit à marcher.
Il y a deux mois, je t'ai envoyé une lettre mais je n'ai jamais eu de réponse. Je te vois courir sur la boue, tirant sur l'ennemi, mais je n'ose imaginer ta mort, surtout pas.
Si tu ne reviens pas, je ne pleurerais pas car je serais courageuse, comme tu me l'as appris.
Mais mon seul voeu est que dans quelques jours, il ou elle te ressemble...

Je t'aime.

Ta femme, Edith. 

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10 août 2011

La chocolaterie.

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Un lapin, une grenouille, une tortue, un cheval, une brouette, une maison, ...tout était en chocolat. Mon nez, collé à la vitrine, j'admirais ces merveilles de cette chocolaterie. Ma langue mouillait avec délicatesse mes lèvres, je m'imaginais en plein milieu de ces gourmandises avec du chocolat plein les doigts.
Bon, je sais qu'il y a quelques jours, c'était Pâques mais là c'était diffèrent, ce n'était plus des oeufs...c'était mieux !
Je décidai alors de rentrer, l'odeur m'attira vers un objet très spécial : une fontaine au chocolat.
Le liquide brun coulait discrètement mais magnifiquement, je tendis alors mes bras. J'étais prêt à plonger mais malheureusement, la gérante me vit. Elle s'approcha de moi et me dit dans l'oreille:

- T'aimerais goûter ?

Elle me tira le bras et m'emmena dans une autre pièce:

- Cela fait quelques heures que je te vois admirer ma chocolaterie.

La jeune femme enleva un drap blanc et s'exclama:

- Je te présente Titi, je viens seulement de le finir mais j'ai peur de l'avoir râté, alors je voudrais que tu le manges et que tu me donnes ton avis.

En quelques minutes, Titi avait le droit à une nouvelle cage... 

 

10 août 2011

Un passé.

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*Suite de Mourir pour un meurtrier*

"Nous sommes libre !", entendis-je hurler. Malgré sa faiblesse, il courait vite et avait le sourire aux lèvres. Tous les déportés levèrent les mains en l'air, je ne comprenais pas ce qui se passait. Ma pelle à la main, je regardais autour de moi. Alors, je me dirigeais vers un de mes compagnons pour lui dire:

- Mais qu'est-ce qui se passe ?

Il me regarda et me fit un sourire, puis il me dit:

- C'est fini, ils sont là !

Je levais les yeux vers le haut du camp et je vis des soldats français, oui, c'étaient bien eux. Quelques-uns se dirigèrent vers moi et me demandèrent si j'allais bien mais je répondis:

- Je vais mieux.

Ils m'aidèrent à monter la pente du camp, me firent monter dans un camion militaire. C'était la première fois que je voyais ce paysage qui, pendant tant d'années, cachait ce lourd secret horrible. Quelques minutes plus tard, la camionnette démarra.
Je m'appelle José, j'avais 29 ans, je faisais 36 kilos et je marchais avec des béquilles. Aujourd'hui, j'ai 87 ans, je fais 76 kilos et j'ai trois petits-enfants qui m'écoutent parler de mon passé...
Un passé qui restera dans ma mémoire... 

10 août 2011

Un coeur pour deux.

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Elle m'attendait, là, au pied de la Tour Eiffel. Sa robe virevoltait dans le vent, un vent doux, un vent de bonheur...
Elle ne me voyait pas mais moi, je l'observais. Je ne voulais pas encore aller la voir, je voulais l'admirer. Son rouge à lèvres était d'un rouge pétant évoquant l'amour, son teint blanc me rappelait les paysages d'hiver où je l'emmenais pour passer de bons moments entre amis.
Mais aujourd'hui, c'est le grand jour, sous la musique parisienne, je dois lui avouer mes sentiments que j'ai envers elle.
Sous un air de "Dream a little dream of me", j'avançais vers son magnifique corps. Au bout de quelques instants, elle enleva ses lunettes de soleil et me vit, elle me lança un petit sourire très charmeur.
Je pris sa main, lui tendit un baiser et l'emmena boire un café.
Le soleil se coucha, nous étions dans mon appartement, au bord du lit, s'embrassant.
Elle enleva ses talons, puis ma cravate et enfin ma chemise, elle fit de même avec sa robe. Elle se coucha tout en me tirant vers elle...
Quelques années plus tard, après la seconde guerre mondiale, nous nous marions sous la Tour Eiffel.
Nous n'avions plus qu'un coeur pour deux... 

10 août 2011

Mourir pour un meurtrier.

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Pioche à la main, puis une pelle et après une brouette. Le poids des cailloux devenait de plus en plus lourd, j'attrapais des ampoules aux mains. J'avais horriblement mal aux bras, aux jambes, aux pieds, à la tête, enfin...partout.
Je m'appelle José, j'ai 28 ans et je fais 40 kilos.
Les premiers flocons de neige tombent, j'ai des vêtements à rayures bleues et blanches en compagnie de tâches noires et avec un peu de sang à cause de mon nez qui coule en permanence car j'ai froid.
J'étais un homme politique qui s'opposait au nazisme, dirigé par ce cruel personnage : Hitler.
Le nombre de déportés augmente rapidement, les baraques où je dors rarement commencent à être pleines. Ils sont tous envoyés par plusieurs allemands sous les ordres d'Hitler.
Aujourd'hui, j'ai mal fait mon travail et je me retrouve dans la prison du camp. Nous sommes serrés, j'étouffe, j'ai énormément mal au ventre. Je perds la mémoire, les souvenirs s'effacent au fil des mois, le travail devient compliqué. Les jours passent, j'ai 29 ans et je fais 37 kilos. Tout ça à cause de ce meurtrier.
Pourtant, il n'était ni blond, ni aux yeux bleus, ni allemand...

*Hommage à tous ceux qui ont souffert dans ces camps* 

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10 août 2011

La fille du marchand.

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Tous les matins, à six heures, Héloïse se lève pour aller préparer la camionnette de son père.
"N'oublie pas les mirabelles !" ; "Fais attention à pas faire tomber les caisses !" ; "T'es contente ?! T'as cassé une caisse !", la jeune fille a tout le temps droit aux caprices et aux ordres de son père.
Depuis la mort de sa femme, Marcel, le père, a du vendre sa ferme pour acheter une petite maison en bois avec un verger.
Maintenant, il est obligé d'être aidé par sa fille pour réussir à gagner de l'argent.
Cent mirabelles, vingt mirabelles, dix mirabelles, ..., les passants passent et repassent.
"Elle est moisie votre mirabelle !" ; "C'est trop cher !", Héloïse subit souvent les méchancetés des personnes.
Le soleil se couche, le marché ferme, la fille du marchand repart à pied, le père en camionnette car il n'est toujours pas satisfait de l'argent gagné... 

9 août 2011

Belle voix.

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Tous les jours, je l'entendais. J'ouvrais la fenêtre et je l'écoutais. Alors je demandais à ma domestique de m'apporter un siège pour que je puisse l'écouter confortablement. J'avais aussi le droit à ma tasse de café.
Posé sur le rebord de ma fenêtre, mon coude me servait d'appuie, cela me permettait de rêver : je courais dans un champ, je cueillais des fleurs, j'allais caresser des chevaux et je me promenais sur un long chemin qui ne se finissait jamais.
Elle m'entraînait et me donnait l'envie de désiré. Les nuits, je n'arrivais pas à dormir, je pensais tellement à cette jeune femme qui chantait dans la rue pour gagner de l'argent.
Elle avait une voix magnifique, ces chants me donnaient du courage, j'allais toujours plus loin dans mes recherches littéraires.
Même les jours d'hiver, j'ouvrais la fenêtre pour l'entendre, pour rêver et pour aimer.
Cette voix restera dans mon coeur pour l'éternité.

*Hommage à Edith Piaf ; le chant d'une Rose* 

9 août 2011

La biche et le chasseur.

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Pointant son arme vers l'animal, le chasseur n'osa pas tirer. 
Les yeux de la bête étaient d'une forte brillance.
Le fusil à la main, il décida alors de rentrer chez lui.
C'était une biche, une belle biche. Elle était très élégante comme si elle se comportait comme une femme de la haute bourgeoisie.
Le chasseur, devant sa cheminée, n'arrêtait pas de penser à cette bête : la chasse devint alors son pire cauchemar.

Mais un beau jour d'hiver, sa femme et ses enfants réclamaient de la viande, l'homme eut l'obligeance de partir à la chasse aux animaux de la forêt.

Arrivé au bord d'une rivière, il la vit. Elle était en train de casser la glace avec une de ses pattes pour boire de l'eau et ne vit même pas le chasseur. Celui-ci pointa son arme vers l'animal, elle se retourna pour connaître le bruit qu'elle venait d'entendre et mourut.
Le chasseur devrait trouver une autre proie... 

9 août 2011

Pour commencer.

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Installé sur mon bureau et tapant sur mon clavier d'ordinateur, j'écris, j'écris et j'écris.
C'est le seul geste qui enlève le mauvais stress et qui me détend. Ecrire, pour moi, est la meilleure façon de s'exprimer.
Passionné de photos, j'ai aussi photographié ces magnifiques paysages que vous allez voir lors de votre visite. 

! Découvrez ma toute première histoire ! 
www.laffairegothik.canalblog.com

Je vous souhaite à tous, la bienvenue sur mon blog.

BONNE VISITE 

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